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Dole, ville chaleureuse et dynamique, située en plein cœur du Jura, vous présente ses marchés. Que ce soit sous les Halles de type Baltard ou bien sur la Place Nationale au pied de la Collégiale, de nombreux commerçants vous réservent de belles prestations. Venez les découvrir et profiter de ce lieu gorgé de vie et de convivialité !
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DEPUIS LE XIII SIÈCLE...

... des commerçants sur la Place Nationale.

Au cœur de la ville, installé dans le tissu ancien, le marché est le lieu d’approvisionnement alimentaire par excellence. La Place Nationale, où trônent les Halles de type Baltard, entre la collégiale et le marché couvert, prend de l’importance dès le XIIIe siècle. Dans la charte de franchises octroyée par Alix de Méranie en juillet 1274 est mentionnée, près de l’église en construction, une halle qui se décompose en halles de courvoiserie/tannerie et de draperie, où siégera le conseil de ville jusqu’en 1414. Cela deviendra « un point chaud » où se tiendront les transactions et les séances de l’échevinage, un lieu où s’exerçait à la fois le négoce et le prêt d’argent avec les marchands juifs et lombards. C’est là aussi que se tenaient les marchés et foires, deux jusqu’en 1430, puis quatre ensuite. Dès 1371, une boucherie (déplacée entre 1424 et 1426) avait été construite entre les halles des tanneurs et des drapiers. C’est également sur cette place qu’existeront du XIIIe au début du XVe siècle le four de Cuchat et le pilori. De 1414 à 1420, les halles furent totalement reconstruites et de 1420 à 1422 le Parlement y fut adossé, ainsi que non loin, la chambre du conseil. Ce fut l’un des pôles essentiels de la ville médiévale. Quelle charge pour cette place ! Quelle densité de relations déjà !

EN ÉTERNELLES MUTATIONS

Dès 1678, l’animation déclina et il fallut attendre 1849 pour que de nouvelles halles fussent édifiées, accolées au bâtiment à tourelle de l’Hôtel de Ville.

En 1883, elles succombaient. Une nouvelle construction vient remplacer l’ancienne, laissant place au marché couvert, édifice de fer et de verre, comme les halles de Paris. La construction était attendue pour répondre aux exigences des marchands, las d’être exposés aux intempéries. Ainsi les halles permettent d’accueillir un marché plusieurs fois par semaine.

C’est dans le contexte de la Révolution industrielle que naissent les architectures de fer. La construction en fer, en fonte et en verre repose sur des soubassements en maçonnerie, et rappelle le genre des Halles centrales de Paris, le type Baltard.  En effet, le modèle d’inspiration de l’époque est le type Baltard.  En province, les architectes locaux prennent quelques libertés et dessinent leurs propres plans, et les pièces sont réalisées dans des fonderies locales. L’industrie, en pleine expansion, fournit les matériaux, comme ici à Dole, brique, fonte et verre. Les fers sortent des usines de Franche-Comté (Fraisans) et les fontes ornées de Pont à Mousson. Peu de villes de l’importance de Dole possédaient un marché couvert aussi bien conditionné à l’époque.

L’inauguration du Marché Couvert tel qu’on le connaît aujourd’hui a alors eu lieu le 14 juillet 1883 en présence de Louis Pasteur.

UN LIEU DEVENU EMBLÉMATIQUE

L’annexion française ne changea pas grand-chose à l’importance de ce lieu. C’est à l’époque révolutionnaire qu’elle fut nommée Place Nationale, mais a toujours été le ventre de Dole ! 

Sur son emplacement existait le siège du Parlement (palais du XVsiècle), transformé en mairie lorsque le Parlement quitta Dole pour Besançon, ainsi que les anciennes halles. En détruisant ces halles, l’architecte Bouveret aurait trouvé en sous-sol les vestiges des anciennes prisons de Dole, mais il faudrait trouver d’autres sources pour confirmer cela…

L’Avenir du Jura affirme, en 1883, que les Dolois en sont satisfaits, qu’ils le trouvent beau, pratique et sain. Mais cela n’a pas été le cas de tout le monde. L’opposant le plus « célèbre » à l’édifice est André Pidoux de la Maduère, qui dans Le Vieux Dole en 1929 décrit le marché couvert comme « la plus abominable carcasse, la plus exécrable œuvre du siècle des œuvres exécrables ». L’argument des opposants à ce bâtiment est le fait que son architecture moderne jure avec celle des bâtiments anciens qui le bordent. Des travaux de rénovation de ce marché couvert ont eu lieu notamment en 1968 et en 1998.

Aujourd’hui encore, le marché couvert est un lieu de rencontre pour tous les gourmands. Les commerçants vous proposent régulièrement des moments de convivialité.